avril 23

Diagonalisations_1

Les séances où j’ai pu suivre SPRING avec Marie me font faire les quelques remarques suivantes, à la suite de la synthèse du début de la progression de Spring.

Là s’impose la règle : PRÉPARER !

L’expression de C. Carde prend ici tout son sens : « ralentir en activant » !

Mais pas n’importe comment…

Me vient à l’esprit spontanément que l’apprentissage du piaffer (ou l’impossibilité d’en faire l’étude) est directement lié à la façon dont le cavalier obtient les transitions descendantes !

L’impasse la plus fréquente est de chercher les diagonalisations « en tenant ferme » le cheval par la main. La caricature imagée correspond à vouloir démarrer en voiture en conservant le pied sur le frein ! Caricature, soit, mais souvent la triste réalité qui fait que le piaffer est du domaine de l’impossible pour la majorité des chevaux de conformations « ordinaires », quand ce n’est pas de chevaux de qualités « supérieures »…

Je tenais absolument à ce que Marie intègre que le piaffer DOIT être une prise d’équilibre, par conséquent, le cheval dans son apprentissage DOIT se tenir SEUL, sans aucun soutien. Au stade de Spring sur la vidéo, c’est mûr pour aller plus loin.

avril 4

Avec ou sans embouchure ?

Souvent associé aux « pieds nus », le fait d’emboucher ou pas son cheval est pour quelques cavaliers une question posée. J’exclus systématiquement les adhérents au phénomène de mode … puisque les modes passent ! Quant aux intégristes, extrémistes, cavaliers d’internet ou de bibliothèque et autres « forumers » incapables de montrer quoi que ce soit à cheval ou tout du moins quelque chose de « regardable » … bref, à tous ceux qui ne peuvent pas joindre le geste à la parole, les propos exposés plus loin ne les concernent pas pour la simple et bonne raison qu’il ne s’agit pas ici de polémiquer mais d’exposer le plus objectivement possible des études, des recherches, des expériences d’ordre pratique. En clair, la pratique prime sur la théorie, et encore bien plus sur des débats purement « intellectuels » dont les débouchés sont bien souvent stériles…

M’étant déjà largement exprimé sur le sujet (avec ou sans embouchure) dans un article (un peu long car assez détaillé…) où j’ai fini par faire le constat que sans embouchure, soit, mais à un moment où l’on a besoin de plus de finesse d’une part, et d’envisager une « reconstruction posturale » d’autre part, je ne connais pas d’autre outil plus efficace que le filet simple! Il est bien évident que son emploi demeure dans un concept de mise en main obtenue sur des rênes « flottantes » où la moindre tension est proscrite. Le cavalier cherche de son cheval qu’il soit derrière la main tout en demeurant en avant des jambes.

Par contre, concernant le fait que le cheval soit embouché, les concepts bauchéristes sont tels qu’ils font agir le cavalier systématiquement sur la bouche pour vaincre les résistances, qu’elles soient « de poids » ou « de force ».J’y reviens car au fil du temps, je me suis aperçu conjointement avec Patrice Franchet d’Esperey et Olivier Pulls qu’agir sur la bouche du cheval pour retrouver une « décontraction perdue » ne garantit pas de retrouver la décontraction totale! Hérésie pour les purs bauchéristes!!!

Une alternative aux demi-arrêts et/ou vibrations consiste à laisser le cheval entièrement libre, puis que la main influence sans détruire les mouvements naturels du corps du cheval : accompagner d’abord, puis influencer.

Autre alternative : suggérer des postures qui amènent le cheval vers la reconstruction posturale envisagée.

Ces alternatives méritent d’être développées avec des chevaux de conformations diverses pour démontrer leur efficacité !